Le secteur de la maintenance environnementale recrute : plus de 2 000 postes à pourvoir partout en France

Selon une enquête réalisée par le cabinet CG Conseil (filiale du groupe Amnyos), en 2021, environ deux tiers (64%) des sociétés du secteur 3DAMI (branches de l’assainissement et de la maintenance industrielle, de la désinfection, désinsectisation et dératisation) informaient avoir ouvert au moins un poste au recrutement. Une enquête sur les besoins en main d’oeuvre (BMO) effectuée par Pôle Emploi en 2021 auprès d’un large échantillon représentatif des employeurs en France avait noté qu’un besoin en main d’oeuvre est supérieur à la moyenne des entreprises de l’économie française, où une société sur quatre envisageait de recruter.
Toujours selon l’enquête effectuée par le cabinet CG Conseil, parmi les entreprises du secteur 3D-AMI signalant avoir ouvert au moins un poste au recrutement en 2021, les deux tiers considéraient leurs projets de recrutement difficiles. Ces difficultés de recrutement s’expliquent par un déficit de candidatures et le décalage entre les compétences recherchées et le profil des candidats. Cela s’explique par l’absence de formation professionnelle et une image d’Épinal de conditions de travail dégradées. Cependant, les évolutions des dernières années sur le plan des conditions de travail (l’emploi d’équipements de manutention permettant de diminuer les contraintes physiques pour les opérateurs et techniciens, l’utilisation de caméra ou de robot directionnel rendant le contrôle du bon fonctionnement et la conformité des réseaux d’assainissement…), ont amélioré la maîtrise des risques inhérents à des métiers manuels. De plus, le secteur 3D-AMI connait aussi une concurrence sur le marché du travail de la part d’autres secteurs, notamment celui du transport.
Adapter les formations aux besoins des entrprises et des candidats
Aujourd’hui, 2 000 postes sont à pourvoir dans le domaine de la maintenance environnementale partout en France, notamment en tant que : opérateur – chauffeur en assainissement, opérateur – chauffeur en maintenance industrielle, opérateur – chauffeur en hygiène immobilière, opérateur Haute pression et Très Haute Pression et technicien en Inspection Télévisée.
MAIAGE souhaite tirer la sonnette d’alarme sur les besoins de recrutement ; pour la fédération, il est impératif de séduire les jeunes générations. L’organisation professionnelle accompagne ses entreprises adhérentes en promouvant le secteur. Yann Madeline, président de MAIAGE déclare : “Le secteur de la maintenance environnementale offre de magnifiques perspectives professionnelles pour qui souhaite s’investir dans un métier qui donne du sens au quotidien. En tant que président de MAIAGE, je lance un appel aux jeunes, mais aussi à ceux qui sont interpellés par la question environnementale : venez travailler dans nos entreprises, vous y découvrirez un secteur aux multiples facettes avec des valeurs fortes de convivialité, de proximité et d’utilité. La maintenance environnementale regroupe des métiers à forte valeur ajoutée pour notre planète. Vous avez forcément une entreprise près de chez vous qui recrute…”
Depuis plusieurs années, le secteur de la maintenance environnementale s’est profondément modernisé, avec l’emploi d’une technologie avancée, l’acquisition de nouvelles compétences plus poussées et le développement des activités liées à un environnement plus urbain.
Selon l’étude réalisée par CG Conseil, les efforts de formation se concentrent aujourd’hui principalement sur les formations obligatoires et réglementaires. L’offre de formations pour des besoins en compétences plus techniques et plus complexes concernant les métiers de la famille des interventions techniques (analyse de la situation d’intervention et gestion des non-conformités, posture professionnelle et conseil auprès du client, utilisation d’outils de suivi numérique des interventions) augmentera afin de répondre au mieux aux besoins des sociétés.
Le rapport final du cabinet suggère aussi de développer et de formaliser des parcours d’intégration et de tutorat, afin de transformer le recrutement en emploi durable, en présentant, par exemple, des outils afin d’accompagner les petites structures (guide du tuteur, guide pour l’accueil de nouveaux entrants, guide pour mener des entretiens …). Enfin, l’élaboration d’outils de communication, ou d’accompagnement des employeurs sur les dispositifs à mettre en oeuvre pour recruter et former les nouveaux entrants et les salariés est également une piste évoquée.